Aux prémices de la révolution esthétique
Le Botox et l’acide hyaluronique ont réellement révolutionné la prise en charge médicale de « l’anti aging » ou re-juvénilisation faciale et cela en à peine deux décennies.
Il y a 20 ans seulement le chirurgien esthétique avait l’exclusivité du rajeunissement du visage. Les patient(e)s consultaient le chirurgien et l’indication de lifting était posée dans la grande majorité des cas. Le chirurgien retendait les peaux du visage avec plus ou moins de bonheur et de réussite. On assista ainsi à la naissance des “surgical look” – un qualificatif explicite quant aux réussites de ce type d’opération. C’était le temps du « Tout Chirurgical ».
Ensuite apparurent les « peelings » plus ou moins forts qui présentaient des risques de résultats inconstants avec très souvent des modifications durables de la couleur de la peau.
D’une façon quasi simultanée, il y a quinze ans de cela, de la même manière que les smartphones ont révolutionné les échanges d’informations dans le monde, l’acide hyaluronique et la toxine botulique ont modifiés profondément la prise en charge du vieillissement du visage.
Pourquoi parler de Révolution Esthétique avec l’acide hyaluronique ?
Ces substances, bouleversant les pratiques, relèguent en effet la chirurgie au second plan.
La chirurgie n’est plus qu’un dernier recours, recommandé bien après, (plusieurs années après) avoir utilisé toutes les possibilités des traitements médicaux et injections d’acide hyaluronique ou botox. A ce titre, tordons le cou une fois pour toute aux préconçus, il n’est pas, ou plutôt n’est plus de chirurgie de rajeunissement du tout. La chirurgie est d’avantage un acte de reconstruction mais pas de re-juvénilisation.
Mais de nouvelles problématiques voient le jour. Bien plus que la prise en charge du vieillissement, il s’agit maintenant de tenir compte de l’impact social qu’engendrent les effets de l’usage mal contrôlé du botox (toxine botulique) et de l’acide hyaluronique sur l’aspect émotionnel des mimiques faciales évoquant la tristesse, la joie, l’air soucieux, les plis d’amertume ou la surprise…
Dans une société qui fait la part belle à l’image on se doit de paraitre en forme, de bonne humeur, afin de partager, auprès de l’entourage mais aussi sur les réseaux sociaux toutes les aventures du quotidiens… Les ” selfies” constitueraient presqu’un baromètre permanent du degré d’activité et du bonheur de vivre des individus.
N’oublions pas qu’il y a eu en deux ans plus de photos prises que depuis la créations de la photographie il y a plus d’un siècle. Et bien sur l’on se doit de montrer un visage ” re-pulpé” égayé des mimiques d’expression les plus cools possibles.
Tout l’art du bon médecin esthétique est dans le respect des expressions faciales
De ce point de vue il existe deux axes à prendre en charge: la perte de volume du visage et l’hypertonie progressive des muscles globalement abaisseurs des structures du visage.
Pour schématiser, l’acide hyaluronique est le traitement de choix de la volumétrie et la toxine botulique (botox) le traitement des mimiques. En réalité, et c’est là l’expression de techniques et talents acquis au fil de l’expérience, une utilisation judicieuse fait la plupart du temps appel à leur utilisation synergique. Maîtriser l’ensemble est nécessaire pour produire le résultat optimal et naturel que les patients recherchent.
Principes de base sur l’acide hyaluronique et le botox
L’acide hyaluronique est l’un des constituant principaux du collagène. C’est une molécule de forme assez simple qui a la particularité de pouvoir être associée à d’autres molécules d’acide hyaluronique ou bien de rester dans sa forme primitive c’est à dire libre.
Le procédé qui consiste à unir les molécules d’acide hyaluronique entres elles s’appelle la réticulation. La réticulation permet d’obtenir une forme plus ou moins élastique, c’est à dire qui peut se déformer mais qui a la capacité de retrouver sa forme originelle, ou bien une forme plus cohésive c’est à dire qui a une bonne capacité à donner du volume et à “projeter” les tissus dans lequel il est injecté. Ainsi, la substance doit-elle être manipulée en fonction des besoins.
Pour donner un exemple simple, pour une lèvre il est intéressant de chercher à donner un peu de volume mais il demeure essentiel et primordial de conserver intégralement bonne mobilité de la bouche. L’acide hyaluronique doit donc être très élastique. En revanche pour les pommettes il est plus intéressant d’utiliser un acide hyaluronique qui projette bien les tissus avant tout, donc très cohésif.
En 2017, nous sommes vraiment des héritiers bénis par plusieurs décennies de recherche qui nous offrent un panel très large de possibilités de répondre aux multiples et diverses demandes auxquelles nous sommes confrontés. Plusieurs marques leaders se partagent les meilleurs injectables. Ces grandes marques investissent dans la recherche et développement des centaines de millions de Dollars et d’Euros tous les ans pour offrir le meilleur de la technologie aux patients et attirer et satisfaire toujours plus de personnes.
La demande est en croissance constante et les médecins que nous avons en sessions de formation sont de plus en plus nombreux. Une recherche poussée est entreprise pour mettre en place une standardisation des points d’injections. En harmonisant les pratiques et valorisant les meilleurs usages, on améliore l’efficacité des produits. L’usage de l’acide hyaluronique, tout comme de la toxine botulique, est de mieux en mieux codifié et permet d’obtenir de bons résultats très facilement reproductible.
C’est au prix de cette recherche permanent d’un bien supérieur et d’une efficacité parfaite que les médecins esthétiques peuvent proposer des injections de botox et acide hyaluronique dénuées de risques sur la santé mais aussi l’expressivité des patients.