La greffe de cheveux, une solution adaptée pour l’alopécie androgénique de la femme ?
Le témoignage de cette patiente vous éclaire…
Lorsque l’on parle de l’Alopécie Androgénique nous évoquons toujours l’image du crane presque chauve d’un homme ayant perdu beaucoup de cheveux et offrant comme vision du futur proche une tonsure étendue et des golfes très marqués.
La perte de cheveux un phénomène bien plus courant qu’on ne le croit chez les femmes
Je fais toujours, lors de mes consultations, une étude statistique sommaire concernant l’existence d’une perte de cheveux chez les femmes. La plupart de mes patients hommes autant que femmes sont ainsi très étonnés de savoir qu’une partie non négligeable de la population féminine présente aussi une forme d’alopécie qui ne ressemble en rien à une calvitie masculine puisqu’elle est plus diffuse.
Elle touche également la zone donneuse et est le plus souvent cachée avec une grande minutie et le plus longtemps possible à l’aide d’artifices cosmétiques tels que des chignons ou des Bandanas autant esthétiques que stratégiques.
Un phénomène mortifère pour l’identité individuelle
La chute des cheveux chez une femme est vécue comme un véritable drame. Le témoignage de notre patiente est à ce titre éloquent !
L’impact est bien sur esthétique mais bien plus encore que l’aspect cosmétique il détruit le pouvoir de séduction de la femme et son sentiment de féminité, il impacte de façon durable l’image de soi avec un sentiment d’infériorité profond.
Comme le dit ma patiente dans le film “Le vécu d’une femme” : le sentiment d’être regardé dans “les cheveux” est le signe indéniable d’être une femme moins désirable, moins sensuelle. Une femme moins en quelque sorte.
Reconquérir sa féminité et la restauration psychologique chez une femme passent par une reconstruction de la chevelure. Il s’agit donc de chirurgie reconstructrice avant tout et non pas, comme nous pouvons l’entendre, de chirurgie esthétique. Contrairement au lifting cervico facial qui vise à retendre les tissus détendus par le vieillissement, la greffe de cheveux cherche à restaurer un état antérieur.
Bien entendu la cause est invisible et difficile à identifier. C’est pour cette raison que de façon non appropriée nous parlons de chirurgie esthétique alors que le terme serait plutôt, chirurgie restauratrice.
Greffe de cheveux : avant tout chose un diagnostic
L’Alopécie de la femme est plus complexe que chez l’homme. Les facteurs sont le plus souvent bien sur familiaux comme l’indique le mot androgénique.
Mais les pertes menstruelles peuvent induire une carence en fer, les perturbations hormonales telles que l’hypothyroïdie, le syndrome des ovaires polykystiques, les hyperplasies surrénaliennes, les carence en oligo éléments après des grossesses rapprochées (zinc sélénium), le stress familial ou professionnel sont autant de raison d’aggraver une alopécie androgénique jusque-là invisible.
A cela s’ajoute de nombreuse alopécie telles que les lupus, les alopécies de traction essentiellement chez certaines populations de femmes africaines, les lichens plan pilaires etc.
Dans un premier temps il est indispensable de stopper la chute des cheveux à l’aide de thérapies souvent très différentes avant d’envisager la greffe capillaire.
Corriger les Carences, stimuler la repousse harmoniser les fluctuations hormonales seront les éléments à traiter avant d’envisager une greffe de cheveux.
Reconstruire la chevelure nécessite obligatoirement une consultation chez votre dermatologue ou chirurgien capillaire en premier lieu. Inutile de greffer si la chute de cheveux n’est pas stoppée.
La discussion avec les patientes se placera sous le signe de la prudence quant aux possibilités de résultats. L’espoir d’une chevelure dense est inenvisageable mais pourtant même avec des résultats imparfaits le degré de satisfaction est le plus souvent extrêmement palpable.
L’intervention est vécue comme une cure de re-juvénilisation globale permettant de tourner une page psychologiquement douloureuse ou plus justement d’intégrer une image esthétique sociale plus acceptable.
Une fois tous ces facteurs analysés, nous pouvons nous pencher sur la mise en œuvre d’une greffe de cheveux pour les cas d’alopécie androgénique féminine.
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