Dans les sociétés anciennes comme contemporaines, sur tous les continents, nombre de rituels sont attachés au cheveu : le passage à l’âge adulte, les changements de statut social, sont parfois associés à des changements significatifs de la coiffure. Des moments toujours prégnants aujourd’hui, mais qui pourraient être rejoints par d’autres, plus propres au XXIe siècle.
Les cinéphiles reconnaîtront d’emblée cette scène, se déroulant à Parris Island en 1967. Avant de tomber entre les mains du sadique sergent Hartman, les jeunes recrues inaugurent leur engagement dans l’armée par un passage sous le rasoir du coiffeur militaire. Finies mèches blondes, coupes afros, coiffures hippies : avant même d’endosser l’uniforme, c’est par le cheveu que s’effectue la transition entre la vie civile et militaire. Cette scène inaugurale du film Full Metal Jacket perpétue l’image de la coupe des cheveux comme rituel de passage. En France, combien d’appelés à l’ancien service national ont-ils ainsi entendu, tout en faisant le deuil de leurs boucles, cette fameuse maxime : « en sortant d’ici vous serez devenus des hommes ». Si ce temps sont désormais révolus, les occasions de franchir un cap symbolique en « changeant » de cheveux ne manquent pas. Au sortir des études, assister à un premier entretien d’embauche impose bien souvent aux jeunes hommes de dire adieu à leur coupe d’étudiant.
Moins brutale, l’habitude de certains parents de conserver la première mèche coupée à leur enfant marque tout autant un rite de passage, celui de la sortie du premier âge pour passer dans l’enfance. Dans l’islam, c’est au septième jour après la naissance qu’il convient de raser le crâne de son bébé, afin d’en marquer d’un point de vue spirituel la venue au monde. Dans la tradition juive, c’est à leur troisième anniversaire que les petits garçons se font pour la première fois couper les cheveux : ici encore, la coiffure est présente dans le premier événement traditionnel de la vie d’un petit enfant, une notion que l’on ne trouve d’ailleurs pas que dans les sociétés occidentales. Ainsi, chez certaines populations d’Amazonie bolivienne, le rutuchikuy marque lui aussi l’entrée de l’enfant dans le monde des adultes. Cette cérémonie festive de la première coupe de cheveux– menée avec force nourriture et alcool – rassemble un grand nombre de membres de l’entourage de la famille. Préalablement à la coupe, la chevelure est tressée avec soin, et ornée de rubans multicolores de diverses significations.
Voici qui fait écho de manière lointaine au soin apporté chez nous aux coiffures des mariées, ces chevelures plus ou moins sophistiquées mais toujours confectionnées avec un soin méticuleux représentant un élément fondamental de cette journée ô combien symbolique.
Quels rites capillaires pour demain ?
Au travers du cheveu subsistent ainsi au XXIe siècle des rituels immémoriaux. Mais notre époque peut-elle faire naître ses rites propres, marqués par les progrès technologiques constants ? Par exemple, face aux avancées considérables des traitements médicaux, les réseaux sociaux abondent de patients et de patientes photographiant leur dernière séance de traitement, arborant leur tête glabre comme trophée d’une maladie vaincue.
Moins dramatique, la perte naturelle des cheveux n’est désormais plus une fatalité. La force symbolique qui accompagne la chevelure, à la fois marqueur de la féminité et symbole de vérité, est sans nul doute l’une des raisons qui pousse hommes et femmes à corriger leur perte de cheveux et calvitie via les traitements les plus efficaces. A la pointe de ces traitements, figurent en bonne place les greffes de cheveux.
Ainsi, au XXIe siècle, procéder à une greffe de cheveu devient-il, tout autant que d’autres rites par le passé, une étape-clé dans la vie d’une personne. C’est pour beaucoup de patients une attente, une espérance, le fruit d’une volonté de changement voire de métamorphose. Pour certains, la calvitie est vécue comme une disgrâce. Alors la greffe de cheveux pourrait-elle un jour constituer un rite de passage culturel si elle continue à se démocratiser et se généraliser ?
Parions que, dans le futur, la première greffe de cheveux constituera aussi un temps symbolique dans la vie d’une personne, signe de statut social et d’entrée dans une maturité épanouie. D’où l’intérêt, pour franchir ce pas marquant, de s’adresser aux meilleurs professionnels garantissant à la fois un résultat esthétique parfait et une sécurité irréprochable.
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